En 1947, elle a épousé Chandrika Prasad Shrivastava,qui a occupé la fonction de secrétaire personnel de feu le Premier Ministre indien Lal Bahadur Shastri à quatre mandats successifs en tant que Secrétaire Général de l’Organisation Maritime Internationale des Nations-Unies.
Ils ont eu deux filles. Pendant cette période, tout en élevant ses filles et en soutenant la carrière de son éminent mari, Shri Mataji a continué de s'intéresser avec bienveillance au monde. Elle s'est retrouvée en présence d’un large éventail de personnes de pays, de cultures, de niveaux de revenus et d'origines différents et toutes bénéficiaient de sa généreuse considération. Qu’il s’agisse de questions d’État avec des dirigeants importants ou de problèmes familiaux avec un chauffeur de taxi, chacun recevait la même écoute attentionnée. Shri Mataji s'est opposée aux préjugés, a offert sa protection à ceux qui en avaient besoin, s'est engagée dans des œuvres caritatives, a encouragé la culture à travers la musique et le cinéma, a cultivé la terre et géré une vie familiale bien remplie. Elle a été une épouse, une mère et une sœur aimante puis, une grand-mère.

Elle a approfondi sa perception de la nature humaine en permanence, recherchant la meilleure façon d’aider les êtres humains à atteindre leur potentiel le plus élevé. Elle en est arrivée qu’une telle transformation devait être intérieure et se produire par le processus de la Réalisation du Soi, l'activation d' une énergie subtile, appelée Kundalini) présente en chacun. L'éveil de cette énergie était quelque chose qu'elle a elle-même vécu avant de consacrer sa vie à la partager avec d’autres.

Le  5 mai 1970, Shri Mataji a commencé le travail spirituel de sa vie. À l’âge de 47 ans, elle a trouvé une méthode pour rendre accessible la Réalisation du Soi en masse. Elle souhaitait offrir une véritable expérience que les gens pourraient utiliser pour se transformer et mieux vivre. Contrairement à de nombreux soi-disant gourous qui profitaient de ceux qui recherchaient la connaissance spirituelle, Shri Mataji voulait donner cette connaissance aux chercheurs. Tout au long de sa vie, elle a dénoncé tous ces faux gourous et leurs pratiques spirituelles frauduleuses et abusives.

Lorsque son mari a été nommé secrétaire général de l'Organisation maritime des Nations Unies, Shri Mataji a déménagé avec lui à Londres et a commencé son travail spirituel avec un petit groupe de personnes. Elle a parcouru le Royaume-Uni pour donner des conférences et offrir l'expérience de la réalisation du soi. Elle n’a jamais demandé de l’argent pour ces programmes, insistant sur le fait que l’éveil de cette énergie spirituelle à l’intérieur de chaque être humain était un droit de naissance et ne pouvait donc pas être monnayé. Alors que son entourage reconnaissait ses qualités spirituelles et maternelles exceptionnelles, elle reçut très tôt le titre honorifique de 'Shri Mataji' signifiant 'Mère respectée'.

La méthode de méditation par la Réalisation du Soi développée par Shri Mataji s’appelle Sahaja Yoga. Pendant les années 80, Shri Mataji a parcouru inlassablement l'Europe, l'Australie et l'Amérique du Nord, enseignant gratuitement cette méthode à ceux qui étaient intéressés. Les années 1990 ont vu ses voyages s'étendre à l'Amérique du Sud, l'Afrique, la Russie, l'Europe de l'Est et la région d’Asie-Pacifique.

Des institutions du monde entier lui ont décerné des des récompenses honorifiques et des doctorats. En 1995,En 1995 elle est intervenue à la   4ème Conférence Mondiale des Femmes à Beijing (Pékin). Claes Nobel a parlé de sa nomination pour le Prix Nobel de la Paix en 1997 au Royal Albert Hall à Londres. Un grand admirateur de Shri Mataji et de Sahaja Yoga, il a déclaré qu’il s’agissait ‘d’une source d’espoir pour l’humanité’ et ‘d’un point de référence pour discerner le bien du mal’.