Être un grain de poussière
Je veux être plus petite
Comme un grain de poussière
Qui vole avec le vent.
Qui va n’importe où
Peut s’en aller
Se poser sur la tête d’un roi
Ou peut s’en aller
Et tomber aux pieds de quelqu'un
Et peut s’en aller
Pour se poser sur une petite fleur
Et peut s’en aller
Pour se poser n’importe où
Mais je veux être un grain de poussière
Qui est parfumé
Qui est nourricier
Qui est éclairant
Shri Mataji Nirmala Devi, à sept ans.
À mes enfants fleurs
Vous êtes fâchés avec la vie
Comme de petits enfants
Dont la mère est perdue dans l’obscurité
Révélant un désespoir renfrogné
À la fin stérile de votre voyage
Vous portez la laideur, pour découvrir la beauté
Vous nommez tout "mensonge", au nom de la Vérité
Vous drainez les émotions, pour en combler le calice de l’Amour.
Mes délicieux enfants, mes amours
Comment gagner la paix en brandissant la guerre ?
La guerre contre vous-mêmes,
Contre votre être, contre la joie elle-même ?
Suffisants sont vos efforts de renonciation
Au masque artificiel de la consolation
Reposez-vous maintenant entre les pétales de la fleur de lotus
Sur les genoux de votre Mère accueillante
J’ornerai votre vie de magnifiques fleurs
Et garnirai vos instants de joyeux parfums
J’envelopperai votre tête de mon amour divin
Car Je ne peux endurer plus longtemps vos douleurs
Laissez-moi vous submerger dans l’océan de joie
Et vous abandonnerez votre être au Plus Grand
Qui sourit dans le calice de votre Soi
Secrètement dissimulé pour vous taquiner tout le temps
Prenez conscience et vous Le trouverez
Vibrant chacune de vos fibres d’une joie prospère
Recouvrant tout l’univers de lumière.
Shri Mataji a été écrit ce poème en 1972, lors de son premier voyage en Amérique pour les premiers programmes publics en sa présence.
Montagne
De ma fenêtre je vois une montagne
Dressée comme un ancien sage
Sans désir, plein d’amour.
Tant d’arbres et tant de fleurs
Pillent la montagne toujours.
Son attention n’est pas perturbée
Ni lorsque la pluie se déverse
Comme des pichets de nuages perçés
Et qu’elle comble la montagne de verdure.
Il se peut que l’orage se lève,
Emplissant le lac de compassion
Et que le courant des rivières dévale
Vers la mer qui appelle.
Le soleil créera des nuages
Et le vent transportera sur ses ailes légères
La pluie sur la montagne.
C’est le jeu éternel
Que contemple la montagne
Sans désir.